4 astuces pour éviter la taxe sur les transactions financières

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Décidément, nous vivons dans un pays qui surfe dans la culture idéologique. Obnubilées par l’impact de la crise financière 2008-2009 sur l’économie réelle, les autorités politiques ont instauré une taxe sur les transactions financières comme une forme de sanction à la finance sans visage.

Le seul pays qui a suivi le mouvement français est l’Italie. Par coïncidence, ce sont deux pays qui ne savent pas gérer leurs finances publiques et ont du mal à se réformer.

Malheureusement, cette taxe sur les transactions financières ne règlera pas les vrais problèmes du système financier. Sans discussion, elle pénalise les actionnaires de moyen-long terme même s’il est possible de la déduire fiscalement en cas de plus-values réalisées.

Bref, les produits dérivés chez les brokers sans scrupule ne sont pas pénalisés. C’est la belle vie pour eux. Je m’arrête là pour la polémique et revenons à nos moutons. Pour vous rassurer, il existent des astuces pour éviter la taxe sur les transactions financières.

 

C’est quoi la taxe sur les transactions financières

C’est avant tout un coût supplémentaire qui s’ajoute au frais de courtage lors d’une transaction à l’achat d’un titre financier. En France, il est de l’ordre de 0,3 % du montant investi depuis le 1er janvier 2017. Elle s’applique sur les entreprises cotées sur la Bourse de Paris avec comme critère, une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard d’euros. Voici la liste mise à jour par le gouvernement.

Pour les opérations en SRD (Service Réglementé Différé), vous serez exonéré si vous débouclez vos positions avant la fin du mois boursier.

 

Astuce n°1 : Éviter la taxe sur les transactions financières avec les small caps françaises

Aller sur les small caps de l’indice parisien ayant une capitalisation boursière inférieure au milliard d’euros permettent d’échapper à cette règle. Néanmoins, l’investissement dans ce compartiment de valeurs demande un vrai travail de fond au niveau de l’analyse fondamentale. Bien qu’ils offrent un potentiel de croissance important par rapport au big caps, je dirais que les small caps sont plutôt réservés pour des investisseurs de long terme.

Ils ont l’inconvénient d’être peu liquides en termes de volume. Dans le cas où les marchés financiers entrent dans une logique de marché de flux moyennant une aversion du risque plus élevée, les small caps seront fortement vendus par les investisseurs au profit des big caps.

 

Astuce n°2 : Investir dans des actions internationales

Dans un contexte de mondialisation, ce serait une erreur de ne pas diversifier votre portefeuille boursier à l’international. Contrairement aux idées reçues, cette piste d’investissement n’est pas si risqué que vous le pensiez.

De plus, c’est la solution la plus évidente pour éviter la taxe sur les transactions financières, mais il faut se poser les bonnes questions en ne cherchant pas la facilité.

Si vous privilégiez les actions hors zone euro, vous aurez le problème du taux de change qui est dépendant des politiques monétaires des banques centrales. À court terme, cela peut réduire une partie de vos plus-values.

En ce qui me concerne avec Nestlé, la fin du plancher EUR/CHF de la part de la BNS (Banque Nationale Suisse) m’a été favorable. Toutefois, je suis conscient que cela ne risque pas de durer car l’intérêt d’une banque centrale est de défendre à tout prix la compétitivité économique de son propre pays.

Dans le cas où vous possédez des actions d’entreprises hors zone euro pour du long terme, gardez à l’esprit que le taux de change fait partie des règles du jeu de la mondialisation. En toute franchise, il est difficile de s’en protéger.

 

Astuce n°3 : Les fonds mutuels

À première vue, ce n’est pas idiot par ce support d’investissement pour éviter la taxe sur les transactions financières. Cela fera plaisir aux sociétés de gestion. Même si vous bénéficiez de leurs compétences professionnelles, je ne la recommande pas si vous contentez des actions françaises. D’autre part, vous n’aurez pas la composition exacte de leurs fonds et la question de transparence peut se poser. Enfin, il est impossible de connaître en temps réel leur valeur liquidative considérée comme le baromètre de prix du fonds.

 

Astuce n°4 : Investir dans un ETF CAC 40

Un ETF appelé «tracker» est une classe d’actif faisant partie de la famille des OPCVM (Organismes de Placements Collectifs de Valeurs Mobilières) qui retracent la performance d’un sous-jacent comme un indice boursier. Son principal avantage est que vous investissez sur toutes les valeurs d’un indice boursier en un seul produit comme le CAC 40. Quel miracle ! Pour couronner le tout, leurs frais de gestion sont plus compétitifs que ceux des fonds actions. Encore une bonne raison de contourner la taxe financière.

Échaudés par le krach boursier de 2008, les investisseurs non-résidents privilégient de plus en plus ce support d’investissement passif pour avoir une exposition en Bourse. Cela risque de continuer parce que les gros poissons comme Blackrock et Vanguard ont l’ambition de baisser les coûts.

Toutefois, il y a une face cachée sur les ETF qui me dérange en termes de contrepartie, cet article du blog Captain Economics va mieux vous éclairer. L’atout de la liquidité que le consensus nous vante quotidiennement, risque de mordre la poussière même s’ils sont réglementés.

 

Acheter une action française éligible via les options est malheureusement soumis à la TTF

Vous pensez qu’acheter une action du CAC 40 comme L’Oréal à travers les options vous dédouane de la taxe sur les transactions financières. En réalité, je suis moi-même trompé (voir les commentaires ci-dessous). Que vous soyez assigné sur une vente de put ou un achat de call, l’article du code général des impôts en vigueur dit que la taxe sur les transactions financières s’étendent aux contrats d’options ou d’achat à terme.

 

Le droit d’inclure la taxe sur les transactions financières comme frais déductibles à vos impôts

Je me demande pourquoi j’ai écrit cet article. En effet, vous pouvez éviter la taxe sur les transactions financières par l’intermédiaire de la fiscalité parce qu’elle est assimilée à des frais déductibles. Vous pouvez reporter en cas de ventes d’actions que ce soient en plus-values ou moins-values, dans la case 2CA de la déclaration générale d’impôt sur le revenu n°2042. Si vous ne le savez pas, vous aurez la chance de le savoir à cet instant.

En gros, mon opinion est que vous ne devez pas vous soucier de cette bêtise gouvernementale qui est à somme nulle quel que soit votre horizon d’investissement. En fait, elle avait un but populiste pour satisfaire leur électorat. Basta !