Pourquoi l’échec peut mener vers la réussite en Bourse !

Devenir un bon investisseur en Bourse

Pour ouvrir officiellement les vacances d’été, j’ai eu le plaisir d’avoir interviewé Ben du blog Bourse Ensemble. Tout comme moi, ses débuts en Bourse ont été douloureux mais avec de la persévérance et la passion, il a su pencher la balance en sa faveur. Si vous voulez avoir un exemple de réussite en Bourse, son blog en est une preuve en toute transparence.

 

Interview questions-réponses sans tabou

1. Tout d’abord, peut-tu présenter en exposant ton parcours professionnel ?

Salut Sovanna et d’abord un grand merci de m’accueillir sur ton nouveau blog ! C’est un véritable plaisir pour moi d’intervenir sur un site beaucoup plus orienté vers l’investissement dans la valeur. Alors pour mon parcours professionnel, je suis ingénieur en informatique de formation. J’ai commencé ma carrière à San Francisco aux US. Puis je suis rentré en France sur la Côte d’Azur où j’ai travaillé comme chef de projets informatiques pendant 5 ans pour ensuite créer ma boite. Le timing était pas super puisque c’était en 2007. Après presque 3 ans j’ai fini par arrêter et partir m’installer en Angleterre pour être dans un environnement beaucoup plus propice au salariat et à l’entreprenariat.

Sur Londres, j’étais chef de département dans une entreprise cotée en bourse de paris en ligne. Fin 2013, j’ai démissionné laissant un très gros salaire derrière moi et plusieurs centaines de milliers d’euros de stock options pour me consacrer à 100% à la bourse et à mon produit de formation.

2. Sur ton blog, cela fait environ une quinzaine d’années que tu t’intéresses aux marchés financiers. Je constate que tu as de la bouteille. D’où vient cette passion ?

Cette passion est toute simple… après quelques années de travail, j’ai eu deux envies: premièrement j’ai eu envie de construire, de bâtir quelque chose pour ne plus dépendre d’un employeur et d’un salaire.

Deuxièmement, avec un peu d’argent en poche en revenant des US j’ai voulu gérer moi-même mon épargne et mes investissements. Je trouvais absurde d’avoir étudié pendant plus de 20 ans et de travailler pendant plus de 40 ans pour ensuite tout confier le fruit de mon dur labeur aveuglément à un inconnu. Je ne voulais pas qu’il fasse n’importe quoi avec, voire qu’il perde tout en me disant “Désolé, j’ai fait ce que j’ai pu, c’est pas de ma faute!”.

Au travers de ces deux envies, j’ai recherché une bien plus grande autonomie et liberté dans ma vie en prenant le contrôle. J’étais sans trop le réaliser vraiment à l’époque déjà à la recherche de mon indépendance et de ma liberté financière.

C’est donc à cette époque que j’ai commencé à délaisser un peu tous mes hobbies pour me focaliser sur les 3 piliers pour gagner de l’argent: la bourse, l’immobilier et entreprenariat. Et comme je fais rarement les choses à moitié, j’ai attaqué les 3 de front! 🙂 En fait, j’avais même attaqué la bourse quelques années auparavant…

3. Avec transparence, pourrais-tu raconter tes débuts en Bourse et tes erreurs ? Comme moi, ce n’était pas facile à vivre.

Comme pour beaucoup, mes débuts en bourse ont été catastrophiques. J’ai fait des erreurs qui me paraissent tellement absurdes maintenant que je me demande comment j’ai pu être aussi bête pour les commettre.

Par exemple, en rentrant des US, j’ai «placé» environ 1500€ sur Valtech et 1500€ sur Infogrames sur une recommandation, sans rien y connaitre. Ces montants constituaient des sommes assez importantes pour moi à ce moment-là. Et ces deux actions ont sérieusement souffert par la suite avec l’explosion de la bulle techno. J’ai perdu une grosse partie de mes premières économies très rapidement…

C’était d’autant plus stupide car même si je n’y connaissais pas grand chose en bourse à l’époque, je rentrais en France justement parce que la bulle techno était en train d’éclater aux US. Et je savais qu’elle allait arriver sans trop tarder en France. C’était pas super malin d’investir dans deux entreprises technologiques qui allaient rapidement être dans le collimateur !

J’ai connu d’autres déboires par la suite, mais jamais aussi graves proportionnellement. Mais ça fait très mal à chaque fois quand même.

4. Pour repartir de bon pied en Bourse, tu as lu beaucoup de livres qui ont changé ton esprit d’investisseur. Quels sont les livres que tu conseilles aux lecteurs qui lisent cette interview afin que ses derniers soient aptes lors de leurs premiers pas en Bourse ?

Oui, entre autres, j’ai lu beaucoup de livres pour me former, plus d’une centaine, dont beaucoup en anglais. Les livres de bourse en anglais ont de gros avantages. Je crois beaucoup au pouvoir des livres pour se développer personnellement, aller de l’avant et sortir de sa zone de confort. C’est d’ailleurs pourquoi les livres ont une place importante sur Bourse Ensemble au travers de résumés et chroniques.

Il existe d’excellents ouvrages comme les suivants que je ne me lasse pas de relire ou de consulter régulièrement :

  • «Mémoires d’un Spéculateur» de Edwin Lefevre
  • «Warren Buffett et l’interprétation des états financiers» de Mary Buffett & David Clark; il doit te plaire celui-là !
  • «Les magiciens des marchés : Entretiens avec les meilleurs traders» de Jack D. Schwager
  • «Comment gagner avec les actions» de William O’Neil
  • «Les Secrets des Grands Traders» de Jack D. Schwager
  • «Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse», de Nicolas Darvas
  • «Secrets pour gagner en bourse à la hausse et à la baisse» de Stan Weinstein

5. Sachant que tu as une carrière professionnelle à la fois en France et en Angleterre, y a t-il entre ses deux pays, une différence en termes de culture financière ? Par exemple, les «Rosbifs» sont-ils plus doués que les Français dans ce domaine ?

J’ai effectivement une carrière professionnelle qui s’est étalée sur la France, l’Angleterre… et les US à mes débuts. La culture financière est VRAIMENT différente entre la France et le reste des pays anglo-saxons !

Je ne sais pas si on peut dire que les «Rosbifs» sont plus doués que les Français car ils vivent beaucoup plus en utilisant le crédit pour tout, notamment avec les crédits à la consommation. Les prêts immobiliers sont beaucoup plus à taux variables qu’en France. Les banques prêtes plus facilement et les individus s’endettent nettement plus, parfois à des taux hallucinants! Ce qui explique d’ailleurs en très grande partie la dernière crise financière.

Les Anglais sont plus majoritairement propriétaires de leur résidence principale qu’en France et le sont aussi beaucoup plus tôt. Même si Londres est un cas à part pour le Royaume-Uni, les maisons dans mon quartier se vendent actuellement aux alentours de £1,2 millions, ce qui fait en gros 1,5 millions €. Il n’est pas difficile de comprendre comment les anglais et plus particulièrement les londoniens partent à la retraite plus tôt et peuvent se permettre d’acheter de jolis biens immobiliers en France pour venir couler des jours paisibles. Ces mêmes biens sont d’ailleurs souvent inaccessibles pour la plupart des français.

Le système des retraites étant moins avantageux qu’en France pour les retraités (mais pas pour l’État !), les anglo-saxons sont mieux sensibilisés à l’intérêt de capitaliser dans cet objectif. Ils utilisent donc certainement plus les différents dispositifs en place.

6. Avec l’évolution technologique des marchés financiers, penses-tu que l’analyse technique a pris le pas sur l’analyse fondamentale ?

Je ne suis pas sûr ! J’ai personnellement une nette préférence pour l’analyse technique et graphique par rapport à l’analyse fondamentale. En théorie, j’aime beaucoup l’analyse fondamentale. C’est sans doute lié à mon intérêt pour le business, le management et l’entreprenariat. Mais il y a deux inconvénients majeurs qui m’ont fait m’en détourner au fil des années : premièrement je trouve la qualité des données trop peu fiable (erreurs, fraudes, différentes normes, délits d’initiés, etc.). Deuxièmement l’accès retardé aux informations par rapport aux initiés est souvent bien trop important.

Et même si les outils d’analyse technique ne cessent d’évoluer, il semblerait y avoir une recrudescence de l’intérêt pour l’analyse fondamentale. Il suffit de constater le nombre croissant de blogs actuellement sur ce sujet.

7. Tu utilises souvent l’analyse technique dans tes décisions d’investissement avec ta stratégie GeBS (Gagner en Bourse Simplement). Quels sont les indicateurs graphiques et techniques que tu utilises le plus souvent ? Sur quel horizon d’investissement ?

Ma méthode, totalement unique et élaborée au fil des années repose sur les mouvements de cours et de volumes. Pour moi, toute l’information est là. J’ai 4 indicateurs techniques maisons qui sont consolidés en un seul global pour la vue d’ensemble. Cet indicateur global est injecté quant à lui dans un screener pour abattre des milliers d’heures de travail en quelques secondes et ainsi détecter les meilleurs potentiels explosifs du moment. Ce sont ce que j’appelle «les tempêtes après un calme plat» qui permettent justement de suivre les initiés dont je parlais précédemment et de surfer sur les hausses à leurs côtés. Sauf que dans mon cas, c’est toujours 100 % légal et il n’y a pas de délits d’initiés 😉

La finalisation de mes choix reposent sur des règles simples et l’utilisation de l’analyse graphique pour renforcer les meilleures sélections.

Je détiens mes positions en moyenne quelques semaines, parfois plus, parfois moins. J’effectue mes recherches en seulement 15 – 20 minutes par jour et le weekend.

8. Que penses-tu du trading haute fréquence ? Certains disent c’est bon pour la liquidité alors d’autres pensent qu’il manipule les marchés financiers.

Les deux ont raison ! La liquidité est indéniablement accrue mais c’est au prix de pratiques déloyales ou inéquitables et parfois douteuses. La plupart des stratégies utilisées en trading à haute fréquence reposent sur l’arbitrage. Avoir accès aux transactions, aux carnets d’ordres LARGEMENT avant les autres permets «d’anticiper» les opérations et de fournir les contreparties. Le tout est effectué en écrémant quelques centimes sur des millions de transactions par jour.

Les particuliers ne peuvent pas lutter contre de telles machines de guerre. Elles nécessitent des investissements colossaux pour aller gagner quelques nanosecondes en se rapprochant des serveurs des marchés financiers, en optimisant des algorithmes puissants, en creusant des montagnes pour établir les connexions réseaux les plus directes et donc les plus rapides, etc.

Les autorités de régulations ne peuvent pas vraiment lutter non plus puisque tout se passe à une échelle de temps bien trop petite pour elles. Quand les autorités observent ce qui se passe à l’échelle de la microseconde, les traders à haute fréquence opèrent à l’échelle de la nanoseconde. C’est un peu comme avoir des lunettes pour essayer de regarder bouger des électrons…

Au final, le particulier peut plus ou moins ignorer le trading à haute fréquence même si c’est frustrant de savoir qu’il y a des opérateurs derrière chaque transaction qui profitent de lui.

Pour aller plus loin sur ce sujet j’ai couvert un excellent livre intitulé «Flash boys – Une révolte à Wall Street» de Michael Lewis. Malheureusement ce livre n’a pas été traduit de l’anglais à ma connaissance.

9. Pour ceux qui hésitent à investir en Bourse, quels sont les conseils que tu pourrais donner mis à part la lecture de livres financiers ?

Les livres sont une très bonne source de connaissance… mais si je dois les écarter, je conseillerais à ceux qui hésitent à investir en bourse de quand même se former correctement avant de se lancer seulement armés de quelques conseils glanés auprès de proches, ou pire encore, des médias. Il existe de très bonnes formations en ligne qui présentent de nombreux avantages comme la disponibilité, l’accessibilité, la variété et la qualité du contenu et des approches, la possibilité d’aller à son rythme en choisissant son support de prédilection (audio, vidéo, texte).

Il y a néanmoins un élément qui fait une différence énorme au final, c’est l’accompagnement ! Les membres de ma formation qui affichent les meilleurs résultats sont ceux qui profitent au maximum de mon accompagnement en posant des questions, en regardant mes vidéos de suivi hebdo chaque weekend, en participant régulièrement aux séances de coaching commun. Ils s’investissent à fond depuis le début avec une énergie débordante, beaucoup d’assiduité et de discipline. Des qualités essentielles pour réussir en bourse!

10. Enfin, pour finir cet interview. Cites-moi deux icônes de la finance ou plus qui te ressemble le plus par rapport à ta philosophie et ta stratégie d’investissement.

Les deux icônes de la finance dont je me rapproche le plus au niveau de la philosophie sont certainement William O’Neil et Dan Zanger. Les deux combinent principalement analyse technique et analyse graphique, avec une petite dose d’analyse fondamentale. Le but est d’aller chercher des valeurs de croissance au potentiel plutôt explosif.

O’Neil repose peut-être encore un peu trop sur l’analyse fondamentale à mon goût…

Encore merci Sovanna de m’avoir accueilli sur ton blog Investir en actions et de m’avoir accordé cette interview avec laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir.

Et pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la exclusive méthode de Ben, il offre une formation gratuite intitulée «Les Essentiels pour Gagner en Bourse Simplement».