
Vous entendez à longueur de journée des avis négatifs de l’opinion publique sur la Bourse. Les krachs ont un impact psychologique fort. Cela laisse beaucoup de trace pour les particuliers ayant laissé des plumes. Mais c’est également de leur faute en voulant ignorant leur éducation financière.
Si vous en faites partie, vous pensez que je suis sévère avec vous. Moi aussi, j’ai planté des investissements en Bourse. Je m’en veux avec du recul. Bref, je ne peux pas revenir en arrière. Le mal est fait.
Vos principales erreur sont plutôt liées à votre mauvaise relation avec l’argent. Dans un pays idéologique à cet aspect comme la France, ne soyez pas étonné que la culture financière est proche du néant.
Sans manquer de respect, je me demande si les médias de masse (pas tous) font la course à l’audience à tout-va. La valeur ajoutée à l’information est somme nulle. Ils formatent les mauvaises idées reçues de l’opinion publique sans le vouloir.
Maintenant, je vais essayer de démystifier les fausses idées reçues sur la Bourse. Ce qui n’est pas évident dans un pays où on ne jure que pour l’immobilier et l’assurance-vie.
Fausse idée reçue n°1 : Les krachs boursiers : L’idée reçue en Bourse qui vous tue
C’est l’idée reçue la plus reprise par les particuliers français surtout grâce à l’aide des médias de masse. En effet, leur sensibilité aux mauvaises nouvelles ont un impact plus conséquent sur leur perception.
Lorsqu’on vous parlera de la Bourse aux quatre coins de la rue, ceux ou celles qui ont peu de connaissances financières et un esprit moutonnier, auront tendance à penser aux krachs. Ainsi, il est très facile de vous dissuader de mettre une partie de leur capital en Bourse.
Au contraire, les krachs sont les plus belles occasions de ramasser à bon compte des actions d’entreprises de belle qualité pour des investisseurs qui ont de la bouteille sur les marchés financiers. Vous pouvez faire de même parce que cela vous sera profitable dans le temps.
Fausse idée reçue n°2 : Investir en Bourse s’avère trop risqué avec l’impression de jouer au casino
Vous avez rejoint le club des investisseurs moutonniers. Vous êtes pris les pieds dans le tapis. Vous n’avez pas établi une philosophie, une stratégie et un horizon d’investissement.
Votre cupidité à l’appât du gain vous a été fatale. Vous direz par vos expérience malheureuses que la Bourse ressemble à un casino. Bref, vous n’avez pas l’âme d’un vrai investisseur qui veut apprendre sérieusement.
En France, on n’aime pas trop se saigner en matière d’investissement financier. Si vous ne voulez pas subir des échecs, foncez sans réfléchir vers les placements soi-disant sans risque. Mais le résultat aura quant même une mauvaise saveur.
Lorsque vous faites face à une moins-value, vous paniquez par manque de maîtrise de vos émotions. Vous vous résignez en vendant au plus bas.
Personnellement, j’ai vécu cette situation. Mais j’ai réussi à survivre en apprenant de mes erreurs.
La plupart d’entre vous prennent l’option de baisser les bras. Dans ces moments difficiles, il faut faire preuve de caractère et savoir faire le dos rond. Je conçois que c’est facile à dire qu’à faire.
En gros, la Bourse sera très risquée si vous êtes une personne trop sociable ou une pleureuse. Si vous décidez de vous former sérieusement, vous serez capable de maîtriser petit à petit les atouts et les risques de l’investissement en Bourse.
Quant à la comparaison au casino, elle n’est pas du tout recevable. Pour cela, référez-vous à cette citation ci-dessous :
« En réalité, Bourse et casino sont diamétralement opposés. Les jeux de hasard n’ont de hasard que le nom. Ils sont conçus de manière parfaitement rationnelle pour garantir, sur la durée, que les joueurs perdront. La Bourse elle, agit de manière totalement irrationnelle, raison pour laquelle il est possible d’y réaliser des gains durables »
Mathilde Franscini, gérante chez Argos Investment Managers, dans La Bourse et la vie de Michel Girardin
Fausse idée reçue n°3 : La Bourse est une affaire des riches
Dire que la Bourse est exclusivement à la portée des riches, c’est un faux préjugé que je pourrais la tondre facilement.
Tout d’abord, Internet a permis de favoriser l’émergence des courtiers en ligne puis a rendu accessible la Bourse pour les particuliers même si la manière est discutable. Aujourd’hui, vous pouvez ouvrir un PEA ou un compte-titres sans forcément mettre un capital de départ.
Deuxièmement, leurs tarifs sont globalement attractifs si vous décidez d’investir sur le marché parisien (CAC 40, SBF 120, etc…). De plus, la plupart des actions des entreprises cotées en Bourse se cotent avec un prix à deux chiffres donc le particulier de classe moyenne a théoriquement les moyens. Ce qui comptera dans vos investissements, ce sera le volume.
Par contre, ne faites pas confiance aux courtier en ligne pour vous former comme un soi-disant expert parce que leur business est d’accumuler les commissions via les frais de courtage et leurs services.
Fausse idée reçue n°4 : Les actions sont des placements spéculatifs
Concernant l’aspect spéculatif, il est valable dans un investissement de court terme. À l’opposé, quand vous achetez une action pour du long terme, vous achetez une part du capital de l’entreprise et son business model. Votre capital investi servira à financer le développement de ses activités et aider à renforcer leur pérennité en gagnant des parts de marché.
Dans le contexte français, investir dans une entreprise cotée en Bourse a également des intérêts généraux non négligeables : sauvegarder un fleuron de l’industrie française et les emplois, puis éviter qu’elle soit victime d’une OPA hostile d’un concurrent étranger.
Pour bien choisir vos actions dans le but de constituer votre portefeuille, vous devez faire une analyse globale sur la qualité du management, le bilan financier et le secteur d’activité de l’entreprise. Rassurez-vous ce n’est pas le Mont-Blanc.
Comme force de rappel, tout le monde oublie qu’une action est un actif tangible alors que les placements soi-disant sans risque comme le Livret A et l’assurance-vie fonds euros sont une créance envers l’État.
N’oubliez pas qu’un État peut faire faillite sur sa dette à l’image de la Grèce ou l’Argentine. Pour mémoire, la France a fait faillite deux fois au XVIIIème siècle. Après tout, la quasi-majorité des citoyens diront que c’était une autre époque.
Imaginez que vous ne recevrez plus votre pension de retraite financée pratiquement par de la dépense publique, et la valeur de votre contrat d’assurance-vie fonds euros réduite sensiblement. Le jour où cette sentence arrivera à cause des facteurs structurels comme le vieillissement de la population, un marché de l’emploi trop rigide et la remise en cause du système de retraite par répartition, vous aurez du mal à y croire. Mieux vous préparer plutôt d’agir de la mauvaise des façons au moment venu.
Fausse idée reçue n°5 : Les traders sont nuisibles à la société
Cette idée reçue en Bourse me parait déplacée parce qu’être trader est un vrai métier. Aux États-Unis, c’est l’ouverture d’esprit qui prime.
Elle est reprise par les autorités politiques. Leurs arguments sont peu convaincants. Mais l’opinion publique se laissera convaincre, car leurs paroles auront plus de poids qu’un spécialiste des marchés financiers.
Primo, un trader est une personne qui réfléchit et prend des décisions avec une conscience des risques en maîtrisant son stress alors que la foule fera l’inverse. Secundo, la spéculation ne fait qu’accompagner un mouvement déjà amorcé par des données fondamentales. Elle n’est pas la cause et la conséquence d’un possible évènement majeur.
Par exemple, la hausse du prix du pétrole jusqu’à son apogée en 2008 est liée à un choc de demande croissante de la part des pays émergents. Le fait que les grandes entreprises pétrolières ont asséché leurs investissements à la fin des années 1990, a confortée cette tendance.
Parfois, la spéculation est voulue à l’instar de l’immobilier en France en prétextant que l’État sera un toujours un éternel acheteur. Lorsque les taux obligataires monteront en flèche, vous allez vous rendre compte que le placement préféré des Français a son propre cycle baissier.
Enfin, il existe une différence entre un trader et un spéculateur. Le premier réagira avec précision avec ses propres indicateurs techniques sans se soucier de ce qui se passe à droite ou à gauche tandis que le second anticipera un mouvement de prix et sera souvent pris à contre-pied.
Continuez à persister dans votre entêtement ou changez d’état d’esprit
Vous avez le choix.
Choix n°1. Vous jouez la carte de l’ignorance. La Bourse n’est pas faite pour vous. Vous considérez qu’il y a des meilleures opportunités d’investissement sans prendre trop de risque et avoir les connaissances nécessaires. Un moment donné, l’éternelle croyance vous punira. Peut-être que vous allez tomber sur un placement avec un schéma de Ponzi.
Choix n°2. Vous avez pris le temps de la réflexion. Vous avez également fait votre recherche. Vous voulez prendre votre destinée pour construire sérieusement une partie de votre patrimoine en Bourse. Voici mon top 15 de mes livres préférés pour apprendre les subtilités de la Bourse.
Voilà ce que je pouvais faire mieux. Cet article n’est pas là pour vous convaincre pour argent comptant. Mais plutôt d’apprendre à forger votre opinion sur l’investissement en Bourse. Si vous vous rajoutez une petite couche, n’hésitez pas à me faire dans les commentaires.

Sovanna SEK est un investisseur de long terme passionné par la Bourse avec pour modèle, Warren Buffett. Il vous donne des conseils pratiques pour construire et gérer un portefeuille boursier rentable sur le long terme.
Sa philosophie d’investissement possède un côté pile ou face. Pile, il investit sur des actions de belle qualité à des prix raisonnables. Face, il est un défenseur de l’or pour se protéger contre l’inflation 2.0.
Bonsoir Sovanna,
Merci pour votre article de blog qui démontre bien que toutes ces idées reçues sont entièrement fausses.
De plus, en découvrant les bases de l’investissement en bourse, on découvre rapidement ce qu’il en est vraiment !
Excellente soirée 🙂